Comme la plupart des jardiniers le savent, une couverture du sol est recommandée pour la plupart des sols pendant l’hiver. La meilleure solution consiste à semer un engrais vert, si possible en octobre. Mais jusqu’au début de l’hiver, il est encore possible, lors des journées douces et sans gel, de semer un mélange d'automne, d’autres céréales ou des pois protéagineux d’hiver. Ils ameublissent et recouvrent le sol jusqu’au printemps. Les légumineuses l’enrichissent en outre en azote, qui est lié à la biomasse des plantes et n’est donc pas emporté. Il convient de renoncer à tout apport supplémentaire d’engrais organique avant l’hiver, car le sol gelé ne peut pas retenir les nutriments. Ils seront à nouveau emportés par la pluie.
Si vous ne pouvez ou ne souhaitez pas semer d’engrais vert, recouvrez au moins les plates-bandes déblayées d’une couche de paillis protectrice. Tout matériau organique finement broyé, tel que les feuilles mortes, la paille, les tontes de gazon ou autres déchets de jardin, convient à cet usage. Il ne faut toutefois pas les appliquer en couche trop épaisse afin que le sol puisse « respirer ». En revanche, il n’est pas recommandé d’utiliser du paillis d’écorce ou des copeaux de bois pendant l’hiver.
Les avantages d’une couche de paillis sont les suivants :
- Le dessèchement du sol est évité.
Les fortes variations de température sont atténuées.
Les organismes vivant dans le sol continuent à trouver de la nourriture et restent actifs.
La boue et le compactage dus à la neige ou aux fortes pluies sont évités.
Exceptions :
Autrefois, il était courant de bêcher le sol du jardin avant l’hiver, de le laisser à l’air libre et de l’exposer au gel. Aujourd’hui, on sait en revanche qu’un labour fréquent et profond est plutôt néfaste pour la vie du sol. Les sols fortement compactés ou argilo-limoneux constituent toutefois des exceptions. Il peut être judicieux d’y ameublir le sol en profondeur tous les un à trois ans à l’automne afin de retrouver une structure plus friable grâce à l’effet du gel.
